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Vous avez une rentrée d’argent imprévue. Ne vous précipitez pas pour rembourser !

C’est la bonne surprise de fin d’année ! Vos parents ont décidé de procéder à une donation et vous allez recevoir prochainement 50 000 euros. Cette coquette somme semble venir à point nommé pour rembourser par anticipation une partie des 250 000 euros empruntés pour acheter votre domicile. Vous pouvez en effet, à tout moment, effectuer un remboursement partiel à condition qu’il soit équivalent à au moins 10% du montant initial emprunté. Mais est-ce forcément la bonne solution ? Avant de prendre la décision, vérifiez plusieurs aspects de votre prêt. Tout d’abord : l’existence dans votre contrat de pénalités de remboursement anticipé. Ce n’est pas le cas pour les emprunts à taux révisable. De même, tous les crédits conclus après le 1er juillet 1999 en sont exonérés en cas de vente du logement dans le cadre d’une mutation professionnelle de l’emprunteur ou de son conjoint, mais aussi de décès ou de cessation forcée d’activité. Dans les autres situations, elles sont généralement de 3% du capital restant dû. Un peu moins au Crédit Agricole, avec un taux de 1,5%. Un coût dans certains cas dissuasif pour réaliser un remboursement anticipé ! Car, autant l’avouer, en cours de prêt, il est difficile de négocier ces pénalités. Voire impossible si vous faites reprendre votre crédit par un établissement concurrent. En revanche, si vous êtes en phase de négociation, sachez que l’on obtient facilement leur exonération. Elle est même systématique chez les courtiers. Pour autant, si vous n’avez pas de pénalités à payer, le remboursement anticipé n’est pas forcément la panacée. Si votre crédit est destiné à un investissement locatif, vous allez vous priver d’un avantage fiscal. Les intérêts payés viennent en effet en déduction des loyers perçus, permettant de diminuer l’assiette imposable.

Une équation financière favorable à l’épargne

Autre hypothèse : vous avez contracté un crédit ces dernières années. A une époque où les taux étaient excessivement bas. Interrogez-vous : n’avez-vous pas plutôt intérêt à placer l’argent reçu ? Pas question de tirer des plans sur la comète avec des rendements aléatoires, l’arbitrage se fait en comparant le taux de votre crédit à la performance d’un placement sans risque. Avec un Livret A vraisemblablement à 3% l’année prochaine et des fonds en euros en assurance vie à 4%, mieux vaut ne pas toucher à votre crédit dans la plupart des cas. Notre conseil : placez votre argent sur un support qui vous rapportera plus que ne vous coûte votre emprunt ! Suivez exactement la même stratégie si vous avez profité d’un prêt à taux zéro. Et sur le prêt complémentaire, faites vos comptes selon la date de souscription pour étudier l’intérêt du remboursement anticipé…Le seul cas où l’équation est plus compliquée concerne les crédits souscrits il y a longtemps. Cette fois, le taux d’emprunt est supérieur au rendement de l’épargne. Problème : plus vous approchez du terme, plus la part du capital va croissant dans la mensualité. Vous avez donc intérêt à vérifier sur votre échéancier le montant des intérêts éventuellement économisés pour évaluer votre gain réel.

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